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#GirlsinD4D : 10 jeunes femmes ouvrent la voie à une transformation numérique inclusive

27.04.2022

Projet ou initiative
Projet D4D Hub UA-UE

Les femmes ont un rôle décisif à jouer pour réaliser la transformation numérique et veiller à ce qu'elle contribue à un avenir meilleur et plus juste. Cependant, elles restent largement sous-représentées dans le domaine du numérique. Et ce, pour diverses raisons sous-jacentes, allant de stéréotypes nuisibles aux barrières éducatives. Au niveau mondial, les femmes ont 12,5 % de chances de moins d’utiliser l’internet que les hommes, ce qui se traduit par une capacité limitée à profiter des opportunités créées par le monde numérique.

S’il est vrai que les solutions pour accroître la participation des femmes dans le domaine numérique doivent venir de plusieurs fronts, la première étape consiste néanmoins à sensibiliser aux défis auxquels les femmes sont confrontées dans l’environnement numérique et à donner de la visibilité aux pionnières qui surmontent ces obstacles pour mener la transformation numérique.

Dans cet esprit, le projet Digital for Development (D4D) UA-UE a lancé la campagne de communication en ligne #GirlsinD4D. Celle-ci s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des jeunes filles dans le secteur des TIC (Girls in ICT Day) du 28 avril et a pour objectif de braquer les projecteurs sur des jeunes femmes inspirantes d’Afrique et d’Europe qui travaillent sans relâche pour tirer parti des technologies et innovations numériques et améliorer ainsi la vie des gens sur les deux continents.

Nous avons reçu 195 nominations en réponse à cette campagne, preuve que de nombreuses femmes courageuses et intrépides brisent les barrières pour réaliser leurs rêves. Notre admiration et notre respect vont à toutes. Les dix nominées sélectionnées représentent la diversité des expériences, compétences et circonstances qui poussent les femmes à faire carrière dans le domaine du numérique. Cette sélection ne veut en aucun cas minimiser les mérites exceptionnels des autres candidates.

Nos #GirlsinD4D sont des ingénieures, des entrepreneures, des expertes en sciences sociales et des graphistes. La plupart d’entre elles ont découvert leur passion pour la technologie à un très jeune âge, et leur propre vie a été transformée par les opportunités qu’elles ont trouvées en ligne. Ce qu’elles partagent toutes, c’est une détermination à aider d’autres femmes à réussir dans le domaine du numérique et à contribuer au développement durable grâce à des solutions numériques.

Rencontrez nos dix #GirlsinD4D :

Anny Sybille Izere, Burundi : « Les compétences numériques peuvent renforcer l’autonomie des réfugiées. »

Anny Sybille Izere est une spécialiste en communication de 27 ans résidant depuis 2015 dans le camp de réfugié·es de Nakivale en Ouganda. Suite à la fermeture d’écoles en raison de la pandémie de COVID-19, elle a fondé Her Dreams Count, une organisation qui propose des cours en ligne sur les compétences numériques aux adolescentes de sa communauté. Selon Anny Sybille, apprendre à créer des sites web et à coder a permis aux jeunes réfugiées de se sentir utiles et d’accroître leur employabilité.

« Toutes les filles et toutes les femmes devraient pouvoir participer au monde numérique et bénéficier des opportunités qu’il offre », affirme-t-elle. « De nos jours, tout est numérique... l’avenir est numérique. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous assurer que les femmes réfugiées ne restent pas à la traîne et puissent également faire partie de ce monde. »

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Aminata Dembélé, Mali : « Les technologies numériques peuvent nous aider à nous connecter et à nous entraider. »

Aminata Dembélé est une ingénieure informaticienne malienne qui poursuit actuellement un doctorat en télécommunications à l’Université panafricaine au Kenya. Au cours des quatre dernières années, elle a travaillé au développement d’applications qui contribuent à résoudre certains des problèmes les plus urgents de son pays, de la corruption à la lutte contre le COVID-19.

Aminata est également la fondatrice de Women Tech Mali, une communauté de filles et de femmes intéressées par les TIC et les STIM. Son objectif est de fournir des opportunités de mentorat, de réseautage, de formation et de visibilité aux femmes pour qu’elles puissent s’épanouir dans l’environnement numérique. « Dans un monde qui nous dit, à nous les femmes, que nous ne pouvons pas devenir ce que nous voulons, nous devons nous encourager mutuellement et créer des espaces sûrs où il nous est possible d’apprendre et d’échanger », affirme-t-elle.

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Eden Tadesse, Éthiopie : « Je ne veux pas être une simple spectatrice de la transformation numérique. »

Journaliste, entrepreneure sociale et innovatrice numérique d’Addis-Abeba, en Éthiopie, Eden Tadesse est à 25 ans la cofondatrice d’Invicta, une plateforme qui met en relation des réfugié·es et des jeunes déplacé·es internes à travers des cours en ligne, des formations de développement des compétences et des opportunités de travail à distance. Elle est également la PDG d’Ambitious.Africa, une ONG qui met en relation des jeunes africain·es et européen·nes pour promouvoir l’innovation et la collaboration. Pendant son temps libre, elle produit des podcasts pour donner de la visibilité aux femmes dans les STIM et écrit un livre sur l’autonomisation des jeunes.

En tant que diplômée en informatique et passionnée de technologie, Eden se donne à fond pour aider les gens à trouver de nouvelles opportunités en ligne. « Mon but est de contribuer à un monde meilleur par le biais de la technologie », dit-elle.

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Linda Du Roy, France : « Nous avons besoin de davantage de modèles féminins. »

Linda Du Roy est une citoyenne française d’origine rwando-burundaise. Elle travaille actuellement comme Volontaire des Nations Unies au bureau régional du Fonds d’équipement des Nations Unies (FENU) à Dakar, au Sénégal. Sa fonction consiste à contribuer à la mobilisation de ressources pour des projets en Afrique occidentale et centrale ayant pour objectif d’accroître l’inclusion financière grâce aux technologies numériques. Son ambition est de faire carrière dans le système des Nations unies et de continuer à promouvoir des solutions numériques pour le développement durable.

Selon Linda, le fait d’avoir eu des supérieures qui l’ont soutenue a été très utile pour lancer sa carrière : « J’ai eu beaucoup de chance de travailler avec des femmes inspirantes qui m’ont encouragée à poursuivre mes ambitions. » Dans cette optique, elle souligne l’importance d’avoir un plus grand nombre de femmes à des postes de direction.

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Anna-Laura Seifermann, Allemagne : « Nous devons corriger les préjugés sexistes dans le secteur de la technologie. »

Anna-Laura Seifermann est une jeune professionnelle allemande de 28 ans qui vit en Ouganda, où elle travaille pour Viamo, une entreprise mondiale qui aide les ONG, les agences gouvernementales et les entreprises à communiquer avec les communautés isolées par téléphonie mobile. Ce qui lui plaît le plus dans son travail, c’est de tirer parti des technologies (en l’occurrence les téléphones mobiles de base) pour atteindre les populations mal desservies et leur permettre de participer à la société numérique. Ainsi, pendant la pandémie de COVID-19, elle a participé à un projet visant à dispenser une formation à distance aux professionnel·les de la santé.

Pour la Journée Girls in ICT Day, elle appelle à une plus grande représentation des femmes dans la conception de solutions numériques : « La technologie est intrinsèquement biaisée par rapport au genre, car elle est principalement créée par des hommes. C’est une situation très problématique, car elle peut perpétuer les inégalités. L’une des solutions consiste à inclure davantage de femmes dans la création de produits et de services afin que les besoins des utilisatrices soient pris en compte. »

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Élodie Akotossode, Bénin : « L’inclusion commence par l’éducation. »

Originaire du Bénin, Élodie Akotossode est une développeuse de logiciels et la fondatrice de Women EdTech, un hub technologique dédié aux femmes qui propose des formations en programmation, design, développement d’applications mobiles et web, gestion d’entreprise et marketing, ainsi que des services d’insertion professionnelle. Depuis août 2021, elle préside également l’association Women in Tech Benin, qui vise à sensibiliser à la fracture numérique entre les sexes et à encourager davantage de femmes à faire carrière dans le secteur de la technologie.

Élodie est passionnée par l’éducation et le mentorat des jeunes femmes. « Lorsque j’ai commencé ma carrière de développeuse de logiciels, je n’ai bénéficié d’aucun soutien de ce type. J’ai fondé Women EdTech pour aider d’autres femmes à accéder à des formations techniques et à acquérir les compétences dont elles ont besoin pour se faire une place dans le secteur du numérique. »

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Janet Boakye, Ghana : « Je souhaite encourager d’autres femmes à tirer parti, comme moi, de l’entrepreneuriat numérique. »

Janet Boakye est Partnerships Manager pour Developers in Vogue, une entreprise ghanéenne qui organise des formations informatiques pour les femmes.

Depuis son plus jeune âge, Janet est le principal soutien financier de sa famille. À ce titre, elle a créé une entreprise en ligne de vente de perles et de bijoux. Grâce à plusieurs formations en développement web, en marketing numérique et en conception graphique, elle a appris à mieux promouvoir ses produits et à atteindre de nouveaux clients.

Ce qu’elle apprécie le plus dans son travail actuel, c’est qu’il lui donne l’occasion d’aider d’autres femmes à bénéficier elles aussi des opportunités créées par la transformation numérique. « Ma propre expérience m’a encouragée à devenir une défenseuse de l’autonomisation des femmes à travers des plateformes numériques », nous confie-t-elle.

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Arlette Assi, Côte d’Ivoire : « N’ayez pas peur de vous aventurer dans des domaines dominés par les hommes. »

Experte en cybersécurité originaire de Côte d’Ivoire, Arlette Assi travaille actuellement comme ingénieure des opérations de sécurité pour une société de téléphonie mobile. Elle se passionne pour la lutte contre la cybercriminalité, la protection des données et la sécurité des transactions. Dans son domaine, elle a appris à travailler dans des espaces dominés par les hommes (elle est la seule femme de son équipe) même s’il n’a pas toujours été facile de défier les stéréotypes sociétaux. « Cela ne doit pas décourager d’autres femmes compétentes de faire carrière dans des domaines traditionnellement réservés aux hommes », souligne-t-elle.

Dans le souci de donner à d’autres femmes les moyens de réussir dans le domaine des TIC, Arlette travaille également comme cheffe de projet pour D-Clic Côte d’Ivoire, une initiative pilote de l’Organisation internationale de la francophonie qui propose des formations aux compétences numériques pour les jeunes dans dix pays francophones.

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Mumbe Mwangangi, Kenya : « Les solutions numériques peuvent induire des changements positifs dans nos communautés. »

Mumbe Mwangangi est une entrepreneure sociale de 27 ans et une militante des droits et de l’éducation des femmes. Récemment sélectionnée pour participer à l’African Young Women Leaders Fellowship Programme, elle est également la fondatrice de Twi Vamwe, une organisation communautaire de Kitui, au Kenya, qui s’est fixée pour objectif de créer des opportunités pour les jeunes. Elle est enfin aussi la cofondatrice de Nyansapo AI, une application qui utilise l’intelligence artificielle pour aider les enseignant·es à évaluer le niveau d’alphabétisation des apprenant·es.

Mumbe est convaincue que la technologie peut apporter des changements positifs aux communautés, contribuer à résoudre les problèmes sociaux et autonomiser les organisations de base. C’est pourquoi elle s’engage comme mentore pour d’autres femmes désireuses de développer des applications répondant aux besoins des communautés.

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Latifa Yari, Niger : « Prendre la défense des femmes dans la technologie a changé ma vie. »

Ingénieure en logiciel originaire du Niger, Latifa Yari travaille actuellement pour le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) comme consultante en données. Elle est également présidente de l’ONG Hope Sahel ainsi que de l’association Girls in ICT Niger.

Le travail de Latifa en tant que développeuse d’applications a été largement reconnu par des organisations internationales telles que Smart Africa, l’Union européenne et les Nations unies. Ces expériences lui ont permis de devenir une défenseuse de la participation des femmes aux TIC et ont donné un coup de pouce à sa carrière.

À l’occasion de la Journée Girls in ICT Day, Latifa appelle à soutenir davantage les femmes qui manquent de capacités et de ressources pour réaliser leurs aspirations.

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